La vie court à toute vitesse, c'est une banalité de le dire..

Et voilà ! Les fêtes sont derrière nous et il est plus que temps pour les voeux... Alors vous qui passez ici, recevez tous les miens.

Bien sûr je préférerai avoir le temps (et la connexion) pour écrire ce journal de voyage sur le moment... mais alors il faudrait rester le double de temps en Inde... Ce n'est guère possible pour tout un tas de raisons...

Je reprends donc le récit de nos aventures en différé. Cela me permet de prendre du recul par rapport à nos actions et à vous de voir l' évolution de tous les projets...


 

Baruch, les 21 et 22 Novembre 2013

 

Comme d'habitude on se sent chez nous au Vidyadeep, même si pour le confort on peut trouver mieux: l'eau chaude des sisters, fournie par le petit réservoir solaire de 15l, est un peu juste dès qu'il y a des invités. Dire que c'est la seule eau chaude qu'avaient les filles de l'internat avant ! douche à l'indienne : seau et broc, et pas de clim, mais une vie fraternelle et une amitié vraie avec Maggie remettent ces petites choses matérielles à leur juste place, tout à fait secondaires.

Quand nous sommes arrivés, c'était les semailles : les filles adivasi ne sont pas déconnectées de la vie de leurs villages et elles sont heureuses de continuer en ville les gestes ancestraux...

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Un don de 10 000 rps a été fait de la part d'Entre2Mondes, l'association que j'avais créée il y a quelques temps ( vente de mon livre + 2 ou 3 bricoles qui restaient en stock, merci la Ch66 ! ). Il n'est cependant pas question de reprendre les commandes. Il n'y a plus de spécialistes de broderie ; seulement un cours de couture pour débutantes où se retrouvent les moins douées scolairement des filles, les "drop out" qui acquièrent quelques rudiments de couture avant d'être mariées, et les filles du level 10 qui doivent refaire une année pour pouvoir intégrer la High School. Elles apprennent la couture tout en bénéficiant  de cours de soutien. En fin d'année elles repassent cet examen d'entrée à la High School et si elles peuvent, elles réintègrent le système scolaire. Si non : mariage et/ou boulot.

 

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La classe de laborantines n'a pas été un franc succès : peu de candidates suffisamment douées et pas de débouchés suffisants à Baruch. Le petit laboratoire sert donc aux apprenties infirmières auxquelles il est fort utile.

Maggie a lancé, à la demande des filles, une formation d'esthéticienne qui a beaucoup de succès auprès des filles et qui offre suffisamment de débouchés. C'est un projet dont elle m'avait parlé l'an dernier. Mais le problème est le prix des bons produits, inaccessibles aux filles et à Maggie ! En attendant elle essaie de développer les préparations traditionnelles à base d'herbes,mais c'est compliqué d'assurer la qualité. C'est là qu'intervient Ganesh et surtout les relations humaines : j'ai parlé du projet à Zsilvia, une amie de Sangeeta lors du mariage de celle-ci : elle travaille chez L'Oréal qui a l'habitude de soutenir des projets sociaux de ce genre ( j'ai expérimenté dans une autre vie et obtenu des bourses pour que mes latinistes désargentés puissent se rendre à Pompéï ). L'Oréal qui a excellente réputation en Inde où cette société se développe à toute vitesse, donnera des produits ; peut-être aussi-on peut rêver- des formations ! Partenariat en cours 

 

Les autres besoins du collège sont actuellement un mini-bus pour transporter les filles sur leurs différents lieux de stage et une revue du système de l'alimentation électrique photovoltaïque subventionné par ONGC qui semble ne pas donner satisfaction.

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Pour le mini-bus, ça devrait pouvoir se faire, grâce à GDF Suez, avant la fin de l'année. Pour la vérification du du système fourni par ONGC, notre expert en solaire, Vincent, devrait s'en occuper à l'occasion de la prochaine mission.

Dernières nouvelles : le mini-bus est là et le chauffeur est en formation ! 

N'est-ce pas qu'il est beau !

 

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