Le village de Luvara n'est éloigné que de 2 kilomètres du si moderne Terminal méthanier de Dahej, mais dans ces deux kilomètres il y a toute la distance qui sépare l'Inde d'hier à l'Inde de demain... Luvara, c'est environ 1600 habitants, dont 50% d'origine tribales, environ 25% d'intouchables et le reste est composé d'OBC, ce qui signifie other bacward casts, autres castes arriérées... C'est aussi une école primaire, aucune structure de santé, aucun médecin à ce jour, 2 sages-femmes traditionnelles qui ont eu un complément de formation d'une semaine par une ONG, la visite d'une travailleuse sociale pour de la prévention et de l'information sanitaire une fois par semaine, un bus pour Bharuch 2 fois par jour ! De plus l'eau potable, apportée par camion tous les jours, est mise dans un stockage souterrain dont le béton est de mauvaise qualité : cette eau est contaminée par la mare voisine où s'ébattent les buffles.
Pour couronner le tout, le village est inondé à chaque mousson.
Codegaz va donc commencer par faire le drainage du village pour éviter ces inondations. Le chantier devrait démarrer à la fin du mois.
Dès que ce sera fini, on passera à la rénovation  d'une pièce fournie par le village pour la transformer puis l'équiper en dispensaire. 
Pour tenir ce dispensaire, Codegaz va payer la formation de deux jeunes femmes du village par le Vidhyadeep Community College de Bharuch : comme elles sont déjà mariées, elles resteront ! Le village s'est engagé à leur verser un salaire qui sera financé, ainsi que le remplacement des fournitures, par une petite participation des habitants.
Pour s'atteler au problème de l'eau, c'est un peu plus compliqué. Plusieurs solutions sont à l'études :
- fourniture de stockage aérien
- forage d'un puits et construction d'un bâtiment pour abriter le nécessaire pour un traitement de l'eau par osmose inverse. Cet appareil a été promis au village par une compagnie voisine s'il fournissait forage et bâtiment. Mais la maintenance est chère ! Qui la paierait ?
- forage d'un puits plus profond au cas où de l'eau non saumâtre se trouverait sur place. Cette hypothèse doit être creusée (c'est le cas de le dire !) 
A l'étude aussi, mais pour plus tard, l'organisation d'une formation à l'artisanat et à la couture pour les femmes du village, afin de les intégrer dans un circuit de micro-production du style de celles que nous avions vue au début de notre séjour (fabrication de papads et d'uniformes pour les compagnies du secteur).
Voilà ! il nous reste du pain sur la planche à Luvara !!! à suivre aussi !
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